TUTUTUTUTU
Ce soir je vais chez L. Je pense que cela sera sympa, de plus B., V. & T. sont de la partie donc encore mieux. Puis il y aura G. que je n'ai pas vu depuis moultes temps et à qui j'ai toujours promis que j'irais le voir. Il y aura également J. & sa copine, je ne le connais pas beaucoup mais il a l'air plutôt sympathique. Quelle vie pleine d'aventures. Je ne sais pas où l'on trouvera une e. pour acheter de l'a. et de la b. mais bon, ce sera la surprise. J'ai pas faim mais il faut que j'aille prendre une d. parce que je pue et mes c. trois fois plus. Elle est cool ma v. Mettre seulement les initiales des mots & des prénoms ça fait vraiment classe, ça donne un air mystérieux et moi je suis une pauvre f. qui s'ennuie éternellement alors qu'elle a plein de c. à faire mais qu'elle a la flemme. La g. ? Rien à foutre, je ferais comme B. m'a dit, une thèse sur le fait que c'est pourri et que ça n'apporte rien, puisque d'après lui : contredire un prof en trois copies doubles, c'est extra. Bref, je m'arrache faut que j'aille m'é. parce que là, ça craint. Belle vie.
happy new year, band of jerks -
Des milliers de souvenirs en tête, mais une page se tourne. Une année, trois cents soixante jours à peu près qui défilent dans mon crâne, prêt à exploser, et pourtant... Rien. Aucune sensation, aucun sentiment, rien. Le vide, total, parfait non. J'en garderais de bons souvenirs et de moins bons. Cette année très mouvementée, la plus je crois bien, restera gravée comme banale mais sympathique, ma foi. Des rencontres formidables, des disputes inoubliables, des concerts magiques, des vacances espagnoles, SEX PISTOL's in london city, un détour à pékin, des pertes, des gains. Mais au fond, rien. Je suis vidée et fatiguée.
Like a fantom in my heart.
Aujourd'hui, une tempête a ravagé mon coeur. Brisé, fendu, oublié peut-être. Tel une source de lumière, il m'est apparu. J'ai fermé les yeux et je l'ai entendu. Je ne savais pas vraiment ce que je faisais. L'unique chose dont j'étais sûr, c'était que je tombais. Une sensation de vide m'emplit et je disparus. Un couloir très sombre mais si éclairé. Des ombres, des murmures, des visages mais pas un seul être vivant. Des fantômes, virevoltant autour de mon coeur. Que dois-je faire ? Je ne sais plus, je cours. Encore un peu, et le vide se renforce. Je tombe, une roche heurte mon crâne. Plus rien. Un silence pire que celui des cimetières et pourtant je hurle. Je hurle à m'en arracher la panse mais rien ne se passe. Un liquide bleuâtre coule sur mon front. A nouveau, rien ne se passe. Une présence, pourtant. Un souffle, maintenant. Ses lèvres, à présent. Mais il n'y a plus rien. Je crache la fumée et mon poumon noircit, toujours un peu plus. Je n'ai pas rêvé, l'osmose m'a quitté. Je me trouve pourtant au centre de ce couloir, les yeux rivés sur ce prince fantômatique. Je crois que je l'aime déjà, mais il n'est qu'une illusion. Pourtant... il avait l'air si vrai, mais ne me regardait pas, ne me trouvait pas, ne voulait pas me voir. Et moi, simple garçon au coeur métallique, j'avais crû trouver l'amour pour la première fois de ma vie. Mais lui n'aimait pas les hommes. Il n'aimait pas les femmes non plus, puisqu'il n'existait pas.
Ma tête cogne contre un mur sourd, j'ouvre les yeux. Le plafond et un mal de crâne éclatant.